L'espèce Anolis sagrei comporte plusieurs sous-espèces. La sous espèce vendue est en fait un mélange des deux sous-espèces : A. s. ordinatus et A. s. sagrei ; mais cet Anolis pourrait former une nouvelle sous-espèce puisque il affiche des caractéristiques qui lui sont propres (BARTLETT & BARTLETT, 1997).
Cet Anolis vient du sud-est des Etats-Unis d'Amériques ; à l'origine, c'est une espèce cubaine. Il vit sur la partie basse des troncs d'arbres, des buissons ; on le rencontre aussi sur l'herbe. Il s'accommode des biotopes anthropisés.
L'espèce est diurne. La taille du mâle atteint 20-21cm alors que la femelle est beaucoup plus petite. Le dimorphisme sexuel est fortement marqué. Le fanon gulaire du mâle est plus important que celui de la femelle, il a aussi une crête nuchale et une crête vertébrale qui sont érectiles. La femelle a un dessin beige en zigzag le long de la colonne vertébrale
Cette espèce est très nerveuse et peut, dans certains cas, mordre quand elle se sent agressée.
L'espèce est tropicale et assez sensible au froid. Bartlett & Bartlett (1997) rapportent qu'à Lee County (Floride), la plupart des A. sagrei sont morts pendant une nuit durant laquelle la température est descendue à 3°C.
Le terrarium est du même type que celui d'Anolis carolinensis, mais l'humidité doit être plus élevée et la température ne doit pas descendre en dessous de 15°C (DE VOSJOLI, 1992).
L'espèce est très territoriale et il faut éviter de mettre plusieurs mâles dans le même terrarium. Un mâle de cette espèce risque même de se battre avec des Lézards d'espèces différentes.
Une femelle qui n'a pas encore atteint sa taille adulte ne doit pas être gardée avec un mâle. Si cela arrive, le mâle tentera de s'accoupler avec la jeune femelle. En cas d'accouplement réussis, la femelle risque de ne pas réussir à pondre ses oeufs et d'en mourir.
La nourriture consiste principalement en insectes qui ne volent pas : grillons, blattes, vers de farine. L'eau est apportée lors de l'arrosage quotidien des plantes du terrarium.
Le cycle de reproduction est induit par une période de repos hivernale qui peut durer deux mois. Pendant cette période, le chauffage est coupé pendant la nuit et abaissé pendant la journée à 24°C. La durée d'éclairage est alors de dix heures. Quelques temps après cette période, les accouplements commencent. Puis, la femelle pond un oeuf tout les quinze jours environ (BARTLETT & BARTLETT, 1997). Au maximum, une femelle peut pondre toutes les semaines pendant au moins sept semaines. L'oeuf est petit et presque parfaitement sphérique ; il est enterré à plus d'1cm de profondeur, toujours dans des endroits humides et très protégés. Il n'est pas rare de trouver des jeunes dans le terrarium issus d'oeufs non détectés. L'incubation dure environ 28 jours à 30°C mais les ufs éclosent même si la température d'incubation est inférieure à 25°C.
A la naissance, les jeunes sont assez petits puisqu'ils mesurent environ 43mm. Ils peuvent être élevés à plusieurs dans un petit terrarium mais il faut s'assurer que le plus craintif s'alimente normalement. La croissance est très rapide et les besoins en calcium sont importants. Dans le cas de cette espèce, un supplément de calcium (et probablement de vitamines) est INDISPENSABLE. Le soleil ne peut être que bénéfique.
La nourriture est constituée de grillons, vers de farine, chenilles de teignes... Il est évident que les nouveaux-nés ne peuvent avaler que des proies minuscules.
(BARTLETT & BARTLETT, 1997)
(DE VOSJOLI, 1992)